Salle située quai des Lices Berthelot, en face du Lycée polyvalent A.Benoit
Prix d’entrée plein tarif : 20€, adhérents : 15€, gratuit pour les moins de 16 ans
Boismortier Haendel Ferrat Gershwin Galliano Rakof Morricone
Omacello : à déguster sans modération …
Elles se prénomment Odile, Magali, Laura et Nerte, elles ont en commun une passion, le violoncelle, et des goûts musicaux à l’évidence éclectiques. De leur rencontre en 2000 est né le quatuor Omacello (O.Bergia, M.Ferretti, L.Laino, N.Dunan) que Musidances accueille, à la Salle de la Congrégation de l’Isle sur la Sorgue (1), le dimanche 27 novembre à 16 heures (heure d’hiver oblige !!) pour le dernier concert de la saison 2011.
Eclectique et non-conformiste, leur programme l’est assurément. Jugez-en par vous-même… Il commence par des transcriptions de deux arias célèbres de ce maître incontesté de la musique baroque que fût Georg Friedrich Haendel (1685-1759) : L’arrivée de la Reine de Saba , introductif du troisième acte de l’oratorio Salomon (1748) et le très beau Lascia ch’io pianga extrait du deuxième acte de l’opéra Rinaldo (1711). Leur font suite deux pièces d’auteurs aujourd’hui oubliés : l’une est un arrangement de la Sonate en la mineur de Joseph Bodin de Boismortier ( 1689-1755), compositeur et flûtiste français fort prisé de son vivant, l’autre, La Poesia , est une œuvre pour quatre violoncelles signée Saverio Mercadante (1795-1870), figure marquante de l’opéra italien du 19ème siècle. Les deux morceaux, sur lesquels s’achèvent la première partie, appartiennent à la musique contemporaine : avec Ballade et Song du russe Nicolaï Rakov (1908-1990), également violoniste et chef d’orchestre, et Invocation and Dances pour quatre violoncelles de l’américain Joshua Missal (1916- ), Omacello donne à entendre des pièces connues des seuls initiés et pourtant dignes du même intérêt que les précédentes….
La deuxième partie débute par des arrangements de trois standards incontournables du jazz : l’illustrissime Summertime que George Gershwin (1898-1937) composa, en 1935, pour son opéra Porgy and Bess , l’emblématique Moonlight Serenade de Glenn Miller (1904-1944) et Fly me to the Moon rendu célèbre, entre autres, par Franck Sinatra et signé, paroles et musique, Bart Howard (1915-2004). Du jazz au tango, il n’y a qu’un pas que nos concertistes franchissent avec Richard Galliano (1950- ) et son Tango pour Claude , en hommage à Claude Nougaro dont il fut l’accompagnateur et l’ami… Suivent trois transcriptions de célèbres musiques de film, rappelant opportunément la qualité atteinte par les maîtres du genre : La liste de Schindler (1993) de John Williams (1932- ), Mission (1986), le film aux six oscars dont celui de la meilleure musique, et Le bon, la brute et le truand (1966) d’Ennio Morricone (1928- ). Le concert se termine sur un arrangement de quatre chansons de Jean Ferrat (1930-2010) et une version pour violoncelles de Nothing else matters , grand succès du groupe américain de hard rock Metallica ; est-il besoin de préciser que cette ballade détonne quelque peu au sein des compositions habituelles de cette formation !!
De quoi satisfaire tous les goûts, ne trouvez-vous pas ?